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le palais de tancrede

SOUCHAUD ART  PROJECT  présente

LE PALAIS DE TANCRÈDE

22.06 au 9.07 > 2023
Chapelle de l'Île Barbe - Lyon 9

Le palais de Tancrède qui est aussi celui de don Fabrizio est l’archétype du palais sicilien, demeure ancestrale qui intimide le passant et reste en partie inconnue à ceux mêmes qui y vivent. C’est le palais de tous les possibles où la nouvelle Italie prend son souffle de l’antique royaume des Deux-Siciles, terre des Dieux et des Géants.

Palais si haut, si grand, plein de mystère, lourd de l’histoire de ceux qui y ont vécu et régné pendant si longtemps !

Inconnu, le palais n’en n’est pas moins sublime. Il se révèle à celui qui ouvre les portes, monte les escaliers, explore les greniers avec patience et respect.​

 

Le palais de Tancrède ne livre pas, même à son propriétaire, le nombre de ses chambres ni l’étendu de ses trésors et celui-ci n’en tient pas le compte ; cette incertitude, cette méconnaissance de sa propre maison est propice à la découverte. On monte un escalier, on ouvre une porte, et là ! c’est la surprise, l’étonnement, l’extase devant une peinture couverte de poussière mais qui parle au visiteur après être restée muette pendant des décennies.

    Françoise ouvre pour nous aujourd’hui le palais de Tancrède, elle n’ouvre qu’une porte, mais pas des moindres : le portone qui donne sur la piazzetta ; à nous de gravir, en faisant silence, les escaliers qui montent aux étages, aux combles, d’ouvrir les vantaux, de chercher sous la poussière dorée et dans la pénombre les beautés qu’il recèle.


   Ce sont les mystérieux visages peints par Martine Bligny et Svetlana Arefiev dont le regard perce notre âme ; ceux que Didus, alchimiste traversant le Temps, fixe sur sa pellicule ; c’est le verre, si dur et si fragile, dompté par Jonathan Ausseresse dont la fusion fascine le mage  

et ses invités. Les personnages, modelés par Eric Chambon, surgis du

fond des âges où les Héros se confondent avec les Dieux et les moines avec leur Sauveur, nous conduisent vers un futur inconnu et enfin, aux fonds des malles princières, les capes de soie d’Hélène Jospé que portera Tancrède devant l’autel papal et les broderies de Sabine Feliciano, Pénélope aux doigts de fée qui brode pour l’éternité ce que les Parques ont voulu anéantir. Délicate Odonata caressée par une onde, locataire éphémère de la fontaine du palais, née de la main d’Olivia Ferrand.

        Il faut remercier Françoise de nous ouvrir la porte palatine de sa chapelle castrale, si accueillante et si secrète. Allons y ! Entrons, nous le regretterons pas !

 

Bernard Berthod

Docteur ès Lettres

Conservateur du Musée d'art religieux de Fourvière Lyon

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